Être responsable d’une équipe, l’animer, la gérer, suivre ses objectifs et prendre des décisions sont les missions complexes d’un manager. Poser le cadre et savoir dire NON font partie des compétences managériales.
Savoir dire NON peut être délicat et à l’origine de tensions non souhaitées dans une équipe.
Voici 7 clés pour vous aider à mieux gérer cette situation : Savoir dire « non » à un collaborateur et éviter le conflit.
1. Vous questionner sur "Pourquoi je dis oui, alors que je veux dire non ?"
Il existe plusieurs peurs conscientes ou inconscientes qui peuvent être un frein :
- La peur de l’autorité : peur de devoir s’excuser ou se justifier
- La peur de faire du mal : placer les besoins des autres avant les nôtres
- La peur de décevoir : liée à notre enfance (plaire pour être accepté(e))
- La peur du conflit : dire « non » rime avec rupture et colère
Alors que dire « non » n’est pas nécessairement à connotation négative : Savoir dire « non » c’est aussi vous faire respecter et préserver l’équipe et votre entreprise.
2. Dire "non" à une requête et pas à la personne
Avant de se lancer sèchement et simplement dans un refus, il faut se dire que le « non » est adressé à une requête et pas à la personne qui vous adresse la requête. Cela évite de rompre le lien de confiance créé ou de toucher personnellement votre collaborateur. Pour certains d’entre eux, mettre en avant clairement ce point peut être intéressant.
3. S'assurer que le "non" est légitime
Dire « non » c’est se faire respecter. Il est tout de même préférable de préparer une réponse au « pourquoi » si votre collaborateur vous demande une justification. Si dire « non » relève des intérêts de l’entreprise, vous avez donc des arguments bien définis que vous pourrez justifier à votre collaborateur. Point important dans cette justification, contrôlez vos émotions et garder un ton neutre et apaisé quelle que soit la réaction du collaborateur.
4. Proposer une alternative
Si cela est possible, proposez de réfléchir à une alternative ensemble. Echangez sur la requête et sur la possibilité de trouver une solution pour montrer votre volonté de coopération. Cela permettra de conserver une relation de confiance entre vous et votre collaborateur.
5. Prendre le temps de réfléchir
Si vous avez envie de dire « non » mais que vous souhaitez prendre du temps pour y réfléchir, vous pouvez alors demander un « temps de réflexion » à votre collaborateur. Pesez le pour et le contre, rationalisez, déculpabilisez et montrer vous diplomate. Votre collaborateur pourra être déçu de votre refus mais dites-vous bien que le but n’est pas de l’offenser. Faites preuve d’empathie et de considération.
6. Bien exprimer son refus
Une fois que votre « non » est dit, gardez fermement votre position. Vous avez donné votre réponse, répondu au « pourquoi », ce n’est plus le moment de changer d’avis ou de culpabiliser. Détachez-vous de la situation et avancez sereinement maintenant que vous avez eu le courage de dire « non ». Si vous le souhaitez, vous pouvez utiliser le protocole de la communication non violente en suivant ces 4 étapes :
- Exprimer les faits
- Exprimer votre ressenti
- Faire part de votre besoin
- Exprimer votre refus
7. Maintenir la relation de confiance
Pour maintenir le lien créé avec votre collaborateur,
- Proposez une alternative au collaborateur pendant votre entretien
- L’inviter à s’exprimer sur son ressenti après votre refus afin de lui montrer votre écoute et que vous avez pris en considération ses besoins
- Restez bienveillant et assurez vous que le NON a bien été compris
Vous êtes manager ou dirigeant d’entreprise et vous souhaitez être accompagnés plus spécifiquement dans la gestion des conflits et/ou apprendre à dire non à vos collaborateurs ? Nos coachs d’entreprise sont à votre disposition pour vous accompagner sur ces points et bien plus encore !